Encore appelé « le prince du paradoxe », GK Chesterton était un écrivain talentueux qui a marqué son époque avec ses œuvres atypiques. Si le Père Brown fut son personnage le plus célèbre, l’auteur a plus d’un atout dans sa manche. Entre humour, paradoxe, essais et observations profondes, partez à la découverte de l’homme qui se cache derrière cet écrivain exceptionnel.
L’enfance de GK Chesterton
Gilbert Keith Chesterton vit le jour le 29 mai 1874 dans la capitale londonienne. Né d’Edward Chesterton et Marie-Louise Grosjean, il eut une enfance plutôt aisée au cœur de sa famille bourgeoise. Bien que sa famille pratiquât irrégulièrement l’unitarisme, l’écrivain fut baptisé dans l’Église anglicane, à l’âge d’un mois.
Son père était agent immobilier et sa mère était issue d’un prédicateur laïque du culte calviniste suisse. Il eut également une sœur qui décéda très tôt. À la naissance de son frère Cécil (qui a 5 ans de moins que lui), l’auteur déclare dans son autobiographie être heureux d’avoir un public à qui parler.
Les études et la vie professionnelle
Comparé à ses congénères, l’auteur apprit la lecture relativement tard. De ce fait, les premières années de sa vie ne mirent pas en valeur le talent qui se cachait en lui. Ses premières études se déroulèrent dans l’enceinte de la St Paul’s School de Londres. Par la suite, c’est au Slade School of Art qu’il poursuivit sa formation pour devenir illustrateur. Bien qu’il n’y obtint aucun diplôme, l’auteur prit également des cours de littérature dans les locaux de l’University College.
En 1896, Chesterton travailla pour l’éditeur Londres Redway et T. Fisher Unwin. Ce dernier employa la plume de G.K. Chesterton jusqu’en 1902. Durant cette période, l’auteur se lança dans la critique journalistique. En 1901, il épousa sa femme Frances Blogg, avec laquelle ils ne purent concevoir d’enfant. En 1902, il décrocha une chronique hebdomadaire dans le Daily News. Puis dans l’Illustrated London News en 1905.
Renaissance et mort
Face aux diverses situations qu’il traversait, GK Chesterton fut victime d’une violente crise de dépression. Au cours de cette période de scepticisme, l’écrivain déclara avoir éprouvé un vif intérêt pour tout ce qui touchait au spiritualisme et à l’occultisme. Cette période tumultueuse ponctua la renaissance de l’auteur et sa conversion au Christianisme en 1922. Il reçut le prix Nobel de littérature et la distinction de Chevalier de l’Ordre de Saint Gregorio Magno en 1934.
Chesterton décéda le 14 juin 1936, laissant derrière lui cette merveilleuse citation : « I owe my success to having listened respectfully to the very best advice, and then going away and doing the exact opposite. » Dans cette dernière, il explique qu’il doit son succès au fait d’avoir fait l’opposé des bons conseils qui lui furent prodigués après les avoir soigneusement écoutés.